Édition du mardi 20 février 2007
Une étude de l'INED révèle que les structures d'accueil pour personnes âgées ne seront pas forcément insuffisantes
La cessation d'activité, puis les décès des générations du baby-boom vont marquer les cinquante prochaines années en Europe. Une évolution qui va entraîner de nombreux changements sur le plan socio-économique, mais pas forcément ceux auxquels on pourrait s'attendre, selon une étude rendue publique mardi par l'Institut national d'études démographiques (INED).
Les premières générations de baby-boomers, nés juste après 1945, atteignent aujourd'hui l'âge de la retraite, ce qui suscite des interrogations concernant notamment le renouvellement de la population active et les besoins d'accueil en institution pour personnes âgées. L'étude de l'INED révèle que les structures d'accueil pour personnes âgées ne seront pas forcément insuffisantes. Car si les personnes âgées seront plus nombreuses, elles devraient rejoindre les institutions plus tardivement parce qu'elles seront en meilleure santé, grâce notamment aux progrès de la médecine. Dans la situation actuelle, il faudrait prévoir une augmentation de plus de 60%, voire un doublement de la capacité d'accueil. Mais si, dans l'avenir, l'entrée en institution se faisait à partir de 80 ans, le nombre de places nécessaires diminuerait sensiblement dans de nombreux pays.
En revanche, l'augmentation de 20 à 40% du nombre de décès devrait avoir des conséquences importantes sur les systèmes de santé, qui devront prendre en charge un nombre croissant de personnes en fin de vie. Parallèlement, le marché des services funéraires devrait connaître une expansion importante.
Si le nombre de jeunes atteignant l'âge d'être en activité va progressivement devenir inférieur à celui des personnes atteignant l'âge de la retraite, la réduction du chômage ne sera pas nécessairement mécanique, d'après l'INED. Rien ne garantit en effet le remplacement systématique des départs en retraite, ni l'adéquation entre les emplois laissés vacants et les profils des demandeurs. Dans certains pays européens, l'ampleur de l'écart entre entrants (sur le marché du travail) et sortants (autour de -40% en Allemagne et en Italie) pourrait constituer un problème majeur. En l'absence de migrations, les jeunes générations ne suffiront pas à remplacer les anciennes. Il pourrait ainsi y avoir, pour les jeunes Français, des opportunités d'emploi à proximité immédiate de l'Hexagone.
Car la situation en France est un peu différente de celle de l'Italie et de l'Allemagne. Dans l'Hexagone, où le baby-boom a été très important et où la fécondité depuis 1980 est demeurée relativement plus élevée qu'ailleurs, le volume des départs en retraite des baby-boomers devrait en effet correspondre à peu près à celui des entrées de jeunes sur le marché du travail.c
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